ENSEMBLE, DANS NOTRE DIVERSITÉ, REPRENONS LANGUE
Conférence de presse à l’Assemblée nationale ouvert à tous, le mercredi 11 mai 2016 de 16h30 à 18h30, 126 rue de l’Université, 75007 Paris, R.d.c., 7ème bureau
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Programme de la conférence et informations utiles.
,Propagée par le monde des affaires, par les autorités européennes (en marche vers le Grand Marché Transatlantique) et par les gouvernements successifs qui collaborent à l’américanisation de notre espace culturel, une politique d’arrachage et de substitution linguistiques sévit en France à l’abri de tout débat. « Langue de la République » (art. II de la Constitution), théoriquement protégée par la loi Toubon, le français est pris en étau entre l’anglicisation galopante de l’espace public et la Charte européenne des langues régionales qui, offensive régionaliste aidant, tendent à désétablir le français, premier service public de France, lien de la Francophonie internationale et trésor de la culture universelle.
,Le CO.U.R.R.I.E.L. appelle à résister à cette submersion linguistique qui vise à installer une langue unique, porteuse d’économie et de politique uniques. Alors que le vivre ensemble est en crise ouverte, faut-il laisser détruire ce lien des liens qu’est la langue française, non seulement en France, mais en Belgique francophone, en Suisse romande, dans les pays francophones d’Afrique, au Québec, etc. ?
,La résistance civique et linguistique sera l’objet de la Conférence de presse qui se tiendra à l’Assemblée nationale, sous l’égide de M. Jean-Jacques Candelier et à l’invitation de l’association CO.U.R.R.I.E.L.
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Au programme :
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- Conférence (30 minutes) : présentation collégiale du problème et de ses solutions, servie par des spécialistes du sujet –députés, sénateurs, représentants associatifs, mais aussi écrivains et essayistes (Dominique Noguez, Alain Borer, Charles Xavier Durand), représentants syndicaux, tel Bernard Salengro, et des personnalités comme Laurent Lafforgue, chercheur de renom et grand défenseur de l’École publique ;
- Débats (1h30) : bien plus que vous asséner une analyse, nous construirons ensemble un constat et un combat. Présenté en premier lieu dans sa diversité et son ampleur, le phénomène de substitution progressive des langues nationales par l’anglais des affaires sera approfondi au gré de vos questions –et pouvoir y apporter des réponses claires et documentées est précisément la raison d’être d’une telle tribune de spécialistes.
Pour l’heure, une pensée du poète-résistant Louis Aragon, malheureusement très actuelle :
« Il ne restait de ce pays que son langage. Un beau langage qui servait à tout. Vous savez, comme on a chez soi une chose précieuse qui est là depuis si longtemps qu’on en use à n’importe quoi, à empêcher la fenêtre de se fermer, et le petit la prend comme une règle pour dessiner, et c’est un presse-papier si commode ! Qui donc se souciait que ce fût un pays, ce pays, et il est indiscutable que c’est un grand progrès que de perdre ce sens de la jalousie, cette haine du voisin, cet orgueil de son toit, un grand progrès sur les ténèbres, un grand progrès sur le néant. [...] Que ce fut un pays, le croyait-il autrement que pour le passeport dans leur poche, ceux-là à qui l'argent tout d'abord était la patrie, et se retournaient contre lui suivant le chiffre de l'impôt, le taux de change des monnaies, les modifications des lois, la réglementation du profit ?».
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